« C’est l’intention qui compte ! »
Voilà une maxime que l’on s’entend dire en cas de maladresse : quand on a mal choisi un cadeau ou raté un gâteau… un peu comme une sorte de consolation, « C’est pas grave, bah tu sais, t’as fait c’que t’as pu … »
Et pourtant … Et si on prend quelques minutes (et que l’on s’autorise quelques pas de cotés) pour écouter cette phrase… elle est aussi pleine de sens et de pouvoir créateur.
L’intention, on en parle en Yoga par exemple (placer son intention dans une respiration profonde, … ) on en parle dans les arts martiaux, où bien souvent on cherche à agir précisément sans intention (là c’est encore un autre niveau !) les adeptes de la loi de l’attraction y font référence, …
On en parle aussi dans les thérapies, qu’elles soient manuelles, psycho ou énergétiques…
Mais… Il faut distinguer l’intention de l’attente !
– L’attente se formule sous la forme d’un objectif. Elle est un danger pour la posture du thérapeute (la fin justifie les moyens !) l’amener à projeter son ego, se faire du bien à lui sous prétexte de soigner l’autre.
Non, décidément, celui qui doit avoir une attente c’est le patient ! Ne plus souffrir, se préparer au changement de saison, arrêter de fumer, en finir avec les migraines … Il sait pourquoi il est là et c’est déjà une partie du chemin qui est réalisée !
– L’intention, elle c’est un peu la façon dont on va parcourir le chemin, aller à l’objectif fixé par le patient. Ce n’est pas répondre à « Quoi » mais à « Comment« .
Cyril Béchacq Ostéothérapeute Formateur nous a défini l’intention de façon imagée comme une onde électromagnétique, car elle se propage de l’un à l’autre (onde) et qu’elle est le résultat de la rencontre entre une visualisation (activité cérebrale donc électrique) et d’un élan du coeur (activité musculaire de polarisation/dépolarisation donc magnétique).
En tant qu’Ostéothérapeute, formé à la méthode Bechacq j’ai été très sensibilisé à l’importance de poser une intention claire à chaque phase de mes consultations. Une lors de l’entretien, une aux premiers contacts, une lors des manipulations, une pour l’après-séance …
Pour moi, la plus pure des intentions se doit d’être sans attente : juste un regard (ou un regard juste ?) posé dans l’instant présent, sans préconçu ni préjugé, sans idéologie ni croyance, sans projection ni doute.
Faire le silence en soi, le silence dans la pièce, concentrer sa volonté et son attention.
Visualiser le soulagement de l’autre et éprouver dès lors le sentiment d’être aligné avec son attente.
Après, et seulement après, prendre contact avec lui : écouter ses mots, écouter sa peau, son corps et arpenter du bout des doigts les chemins qui vont de l’endroit qui fait mal à l’origine de ce mal.
Agir à deux, marier, par le geste technique, mon intention neutre et claire avec son attente posée et motivée.
Rien de tout cela ne saurait être qu’un enchaînement de mots creux ou de pensées lyrico-ésotériques.
C’est, au contraire, un aspect très concret de ma pratique ostéo qui donne une profondeur dans l’action, dans la technique, dans l’écoute, dans la compréhension… bref, dans la relation humaine qui se noue et se joue le temps d’une consultation.
Un aspect dont je ne saurais me passer et que mes patients perçoivent très clairement, tant physiquement qu’émotionnellement et d’ailleurs, cela revient sans cesse dans les avis qu’ils me laissent sur Médoucine
Une phrase de Cyril Béchacq me revient en tête :
« Un Ostéothérapeute : c’est un coeur, une intention et deux mains. »
… Simplement …